Pourquoi il faut absolument prendre en compte le rein dans le traitement des tendinites d’Achille ?
Le talon d’Achille d’une personne, représente selon la mythologie, son point faible.
En effet, ce tendon d’Achille est la zone la plus faible et anatomiquement la petite de toute la chaine postérieure.
Fessiers, ischio-jambiers triceps, aponévrose plantaire sont tous plus solides que ce rétrécissement conjonctif.
Il est donc logique que subissant des contraintes mécaniques bien supérieures (relativement à sa taille) au reste de cette chaine de propulsion, ce tendon présente alors différentes pathologies du type tendinite, ténosynovite, enthésopathie, nodule, tendionse.
On peut alors raisonnablement se demander s’il faut considérer la zone en souffrance comme responsable de la dysfonction, ou si elle ne compenserait pas d’autres zones de la chaine postérieure incluant également l’aspect articulaire comme les sacro-iliaques.
Bien que le tissu conjonctif ait une capacité de remaniement extrême, est-il logique de se focaliser sur un traitement local oubliant ainsi la recherche méthodique de causes à distance ?
« La cause du symptôme et le symptômes ne peuvent pas se trouver au même endroit. »
Le rein est un organe profonde, discret et travailleur (il filtre 180 litres de sang par jour). Les signes cliniques d’un rein en souffrance sont méconnus et pourtant visibles sur le corps humain. Chacun pense avoir des reins en bonne santé, alors que l’expérience montre que très tôt et pour différentes causes la mobilité et la fonction rénales sont perturbées.
Longtemps, ils rempliront leurs rôles multiples et un jour, il sera trop tard. L’hypertension apparaitra et il sera difficile de revenir en arrière.
Précédemment, le patient présentera des tendinites particulièrement le matin au réveil mais personne n’en tiendra compte.
Voyons donc l’implication du rein dans cette pathologie si fréquente.
3 raisons de considérer le rein dans la tendinite d’Achille
- Le rein est en contact anatomique avec le carré des lombes, psoas, et transverse de l’abdomen.
Lors d’une infection urinaire ou d’un choc, le rein peut adhérer à l’un de ces trois muscles ou au trois. Il s’ensuit un point de ralentissement qui va se manifester sur la chaine postérieure par l’intermédiaire des ce muscles. un spasme visible et palpable apparaitra alors.
Il faudra donc que le corps compense ce manque de mobilité et de souplesse et bien évidement, la zone la plus faible, le tendon d’Achille, sera la première à souffrir.
- Le rein gère l’acidité du corps
Parmi toutes ses fonctions le rein (avec le poumon) gère l’acidité du corps. Il est donc primordiale que sa fonction soit respectée. Face aux sollicitations d’acidose subit par l’activité physique, l’alimentation et le stress…, le rein contribuant à l’homéostasie du corps, n’autorisera qu’une variation du pH sanguin entre 7,35 et 7,45 alors que le pH cédulaire est de 7,2 et celui du milieu extra-cellulaire 7,4.
Quand le corps passe en acidose même légère, les manifestations sont variées mais peuvent se traduire par des douleurs, tendinites, fatigue… Il est donc primordial chez un sportif de considérer ce facteur métabolique dans l’approche thérapeutique de la tendinite.
- Le rein gère l’hydratation
Régissant le volume d’eau et de sang dans le corps, il est donc primordial de considérer le rein dans les mécanismes lésionnels des tendons quels qu’ils soient. Les cellules et les fibres collagènes baignent dans un gel visqueux, à forte teneur en eau, c’est la substance fondamentale.
Les deux problèmes que l’on peut se poser dans notre contexte de la tendinite d’Achille et du rein sont les suivants :
– Si l’on consomme trop de sel ou d’eau riche en sels, le métabolisme du rein en souffrira
– Si le rein a perdu de sa mobilité, sa fonction sera réduite et donc l’hydratation du corps et plus particulièrement des tendons sera insuffisante provoquant dès lors tout type de pathologie tendineuse.
Thierry BLAIN
