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Le paradigme de l’EBP

Comme vous le voyez ou l’entendez la notion d’EBP (evidence based practice) est de plus en plus présente dans les publications, les communications ou propositions en médecine.
Notre métier de masseur-kinésithérapeute n’y échappe pas. Certains confrères ne jurent que par cette approche cartésienne, d’autres ne veulent pas en entendre parler et certains accueillent les deux types d’approches thérapeutiques : tout à la fois scientifique et expérimentale. J’entends par expérimentale, basé sur l’expérience du vivant.

Je voudrais partager avec vous la notion de paradigme. Que signifie ce mot dans le cadre des sciences humaines ?

Le paradigme peut être défini comme une représentation du monde que chacun porte en lui. C’est une manière de concevoir le vivant, les évènements, les sciences… selon nos propres yeux ou devrais-je dire nos propres lunettes. Car le monde est tel qu’il est mais chacun le voit à sa manière. Il en est de même pour les évènements, et bien sur pour les outils thérapeutiques de notre métier.
Peut-on dire qu’une technique ou approche thérapeutique n’ait aucune valeur alors même qu’elle a apporté des résultats à un nombre infini de personnes pendant une durée de temps très longue ?
Probablement non.

Pourquoi alors tant de disparité dans les conceptions et les techniques thérapeutiques ?

Probablement du fait de la grande diversité humaine mais aussi du fait de l’utilisation plus spécifique des fonctions dites du cerveau droit et du cerveau gauche.
En effet, bien que l’on ne puisse résumer la complexité des fonctions du cerveau humain à ces deux notions géographiques cerveau gauche et cerveau droit, elles sont pour autant décrites par de nombreux chercheurs en tant que particularité du raisonnement humain.

Pour résumer, on peut dire que le “cerveau gauche” est plutôt cartésien, pragmatique, analytique alors que le “cerveau droit” est plus intuitif, émotionnel, innovant. Toutes ces caractéristiques ont une valeur intrinsèque. L’idéal serait en effet d’utiliser l’ensemble des fonctions de notre cerveau plutôt que de se limiter à son propre vécu, sa propre éducation, sa propre expérience, ses propres convictions voir croyances.
Le véritable dialogue ou échange humain repose sur le fait que l’on ait  intégrer que moi comme mon interlocuteur avons chacun notre propre paradigme. La rencontre ou l’échange est donc l’occasion non pas de perdre quelque chose (nos croyances ou convictions) mais d’apprendre et de s’enrichir d’une vison différente de la notre.

Il en est de même dans la kinésithérapie. Se faire croire ou faire croire à quelqu’un que notre approche est la seule, l’unique et la meilleure revient à renier tous les inventeurs et les génies. En effet, pour créer, il faut faire de la place à son cerveau droit. Pour appliquer et réaliser, le cerveau gauche s’en chargera.

 

“La vérité scientifique” n’est bien souvent que momentanée avant qu’un chercheur ayant un autre paradigme ne démontre l’inverse de ce qui était affirmé haut et fort à une époque. Les exemples sont malheureusement nombreux et ont entrainé beaucoup de souffrances humaines (la terre est plate, le géocentrisme…)

 

Alors pourquoi en tant que collègues pratiquants un des plus beaux métiers qui soit, ne partageons nous pas nos expériences ? Pourquoi laisser le petit égo exacerber les différences entre les techniques plutôt que d’accepter de changer de lunette pour voir un autre aspect de la santé ? Pourquoi ne pas réunir les deux fonctions du cerveau et s’enrichir mutuellement au profit du patient ?

Il semble que le chemin soit encore long pour réunir ceux qui croient ce qu’ils voient et ceux qui voient ceux qu’il croient.

 

Thierry BLAIN

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